Sans doute parce que durer est un art à part entière, 48 % des 1 615 festivals de musiques actuelles français ont moins de dix ans, selon la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) qui a dévoilé au Printemps de Bourges, mardi 28 avril, le contenu d’une étude réalisée avec le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) et le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (Irma). « La carte des festivals de France en 2014 » permet de mieux comprendre un phénomène qui s’est amplifié, et cache de grandes disparités.
Régionales tout d’abord, l’Ile-de-France arrivant sans surprise en haut du classement quantitatif, suivie de Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Un étalonnage par genre est toujours mal aisé, au vu des nombreux chevauchements – rock, jazz, chanson, musiques du monde – qui sont au cœur des festivals mais l’étude s’y est essayée. En tête de liste, 464 festivals de « musiques amplifiées ou électroniques » talonnent les 469 manifestations consacrées au « jazz, blues et musiques improvisées ». Dans la catégorie des « musiques traditionnelles et du monde », la Bretagne arrive en force, mais derrière Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). 50 % des festivals sont concentrés sur cinq régions ; 52 % se tiennent en été, et 26 % en juillet – pour inaugurer les vacances, il existe 84 festivals le premier week-end du mois.